Au programme en Septembre
- Les 12 et 19 Septembre : Méditation guidée
- Le 26 Septembre : Méditation et étude présentée par Carole
Au programme en Septembre
Le Dharma du Bouddha, l’enseignement de réalité, est fondé sur les Trois joyaux constituant les supports de l’entrée en refuge par laquelle s’amorce la démarche d’éveil. Nous nous situons ici dans le contexte non-confessionnel, non-théiste, qui est celui du Dharma. Les Trois Joyaux sont dits « joyaux » car ils sont rares et précieux. En effet, ils ont la capacité de nous conduire à la libération, à l’éveil, à la délivrance des souffrances.
Symbolisme des Trois Joyaux
Les Trois Joyaux sont souvent représentés symboliquement comme les trois joyaux flamboyants ou comme un triskèle, trois secteurs tricolores dans un cercle. C’est ce que l’on nomme un « gakyil », qui est le symbole des Trois Joyaux et aussi l’emblème de la communauté Rimay.
Les Trois Joyaux sont le Bouddha, le Dharma et le Sangha en sanskrit. Ils constituent la voie (Dharma), le fruit ou la destination (Bouddha) et les voyageurs (Sangha)
Marina enseigne la pratique de la méditation depuis 10 ans après avoir suivi une longue retraite sous la direction de Denys Rinpoché. C’est un grand bonheur de pouvoir suivre sa guidance éclairée pour cette soirée.
Le Bouddha a enseigné « la renaissance ». La compréhension de la renaissance s’inscrit dans une compréhension plus large de la vie. En Occident, dans la compréhension théiste de l’Occident, la vie s’inscrit dans un schéma linéaire : on nait, on meurt, et l’âme va au paradis ou en enfer. C’est une version linéaire : début, fin, alpha, oméga.
Dans la perspective orientale en général et celle du Bouddha en particulier, la perspective de la vie est circulaire ou cyclique, ce qui est une perspective naturelle. Dans la nature, il y a apparition, disparition, réapparition re-disparition. Il ya printemps, été, automne, hiver, etc. Il y a naissance, croissance, décroissance, mort, renaissance, re-croissance, et re-mort, c’est une perspective cyclique. Donc la vie ne va pas de la naissance à la mort ; la vie est un cycle de naissances et morts. C’est un premier point très important, et le comprendre change déjà beaucoup de choses.
La bonté fondamentale, la santé fondamentale, est un thème central de la tradition du Bouddha. Plus qu’un thème, c’est une expérience. Une expérience profonde : lorsque l’on parle de bonté fondamentale, on parle de notre fond, de ce que nous sommes au fond et le propos est qu’au fond, fondamentalement, nous sommes bons.
Fondamentalement nous sommes sains. Dans le contexte non confessionnel qui est celui de la tradition du Bouddha, nous sommes sains sans T : SAINS. C’est une santé. Fondamentalement sains !
Le troisième apprentissage, le troisième entrainement est l’entrainement de la compréhension. Comprendre quoi ? Comprendre ce que je suis et ce que je vis. « Connais la nature de ton esprit, sache ce que tu es. » « Comprends la nature de l’expérience. » Comprendre ce que je suis et vis, fondamentalement. Non pas dans les concepts, ce n’est pas une démarche philosophique, ce n’est pas une démarche théologique, métaphysique … C’est une démarche expérientielle, comprendre dans l’expérience. Comprendre dans une expérience directe, immédiate. C’est l’expérience de la méditation qui nous amène à comprendre ou, plus exactement : dans la présence de la méditation émerge une intelligence, une intelligence de la présence, de l’état de présence. Et c’est de cette compréhension dont il s’agit.
Qu’est ce que la méditation ? La méditation est l’expérience de la pleine conscience, « mindfulness ». Alors, puisque notre thème est « la voie de la méditation », il n’est pas inutile de dire déjà que la méditation n’est pas vraiment de la méditation. En effet, lorsque l’on regarde dans un dictionnaire français « méditation », on trouvera : « réflexion profonde, cogitation, méditation de Descartes, et cetera… » Ce sont des sens tout à fait justes. C’est la raison pour laquelle il n’est pas opportun de parler de « méditation » parce que ce dont il s’agit, dans la tradition du Bouddha, n’est pas de méditer au sens de cogiter ou de réfléchir, mais bien plutôt de découvrir une expérience de pleine présence. Une pleine présence qui est aussi une pleine empathie. Pleine présence, pleine conscience et pleine empathie.
Accueillir-offrir ou donner-recevoir est la pratique principale pour développer et cultiver la présence bienveillante. C’est une pratique qui permet de s’ouvrir à tous les types de relations et de situations de notre vie d’une façon radicalement différente et nouvelle. On y apprend à accepter, accueillir ce qui se présente dans l’instant, à accepter et accueillir pleinement ce qui est.
Extrait du Grand Livre de la Pleine Présence de Denys Rinpoché
Le premier apprentissage de la voie d’éveil est la discipline. Le deuxième est l’expérience profonde, le troisième est l’apprentissage de la compréhension.
La discipline est discipline de vie. On entend par là cultiver les circonstances propices à l’entrainement à la présence, qui sont propices à l’attention sans saisie. La discipline de vie cultive des comportements sains et évite les comportements malsains. Ce n’est pas confessionnel. La notion de bon, de mauvais, de sain, de malsain, ne vient pas de commandements divins, de commandements humains, d’arguments d’autorité quels qu’ils soient. Bon ou mauvais sont à envisager dans une perspective thérapeutique, une perspective médicale.
Les préliminaires généraux à l’enseignement sont des préliminaires fondamentaux dans les différents yanas : hinayana, mahayana, vajrayana. Ce sont ce que l’on nomme les quatre notions fondamentales qui transforment, renversent, révolutionnent notre mentalité. Révolution, conversion, renversement sont à comprendre dans le sens de « transformer sa mentalité », en la faisant passer d’une attitude d’attachement à une condition de liberté.
Les quatre notions fondamentales sont :