09 Mars – 19 h Enseignement : La compréhension – Lama Lhundroup

Comprendre dans l’expérience

Nous accédons à toutes connaissances en un clic et pourtant nous ne comprenons pas notre propre esprit qui est la base sur laquelle se développe l’expérience du bonheur et de la souffrance. De cette ignorance s’élève, comme sur des sables mouvant, les erreurs de nos constructions intellectuelles, psychologiques et sociales. Nous avons oublié que la Connaissance conditionne notre expérience physique, émotionnelle et spirituelle.

À l’heure de l’effondrement systémique annoncé de notre monde, la compréhension profonde est ce qui peut initier un changement salutaire dans notre mentalité. En commençant par soi, il s’agit de redécouvrir la source de la connaissance, de l’intelligence, de la sagesse qui permet de comprendre la réalité de ce que nous sommes et de ce que nous vivons. Cette connaissance, prajñâ en sanskrit,  est le cœur des enseignements du Bouddha car elle est libératrice des erreurs source de souffrance. Elle se découvre dans la contemplation de pleine présence et éclaire les fondements de l’éthique.

Nous verrons comment découvrir et cultiver cette compréhension intérieure et ces implications dans notre vie personnelle et dans notre environnement quotidien.

Dans la science contemplative millénaire du Bouddha, la compréhension est un des trois apprentissages avec l’éthique et la méditation. Les trois sont interdépendants. Nous allons aujourd’hui mettre l’accent sur la compréhension qui est aussi nommé la vue, la vision de la réalité à partir de laquelle se pratique la méditation et l’action juste.

Nous aborderons la compréhension en trois parties :

  • Les quatre caractéristiques de l’enseignement du Bouddha : l’impermanence, la saisie source de mal être, le non soi et la libération
  • Comprendre le cœur-esprit : l’expérience immédiate incorporée, non conceptuelle : l’esprit ou la conscience qui se connait en elle-même
  • La nature de l’esprit – ouverture, clarté et bonté inconditionnelles – et la méthode qui conduit à sa réalisation

10 Février – 19 h Enseignement : La méditation – Drubla Derine

Qu’est ce que la méditation ? La méditation est l’expérience de la pleine conscience, « mindfulness ». Alors, puisque notre thème est « la voie de la méditation », il n’est pas inutile de dire déjà que la méditation n’est pas vraiment de la méditation. En effet, lorsque l’on regarde dans un dictionnaire français « méditation », on trouvera : « réflexion profonde, cogitation, méditation de Descartes, et cetera… »  Ce sont des sens tout à fait justes. C’est la raison pour laquelle il n’est pas opportun de parler de « méditation » parce que ce dont il s’agit, dans la tradition du Bouddha, n’est pas de méditer au sens de cogiter ou de réfléchir, mais bien plutôt de découvrir une expérience de pleine présence. Une pleine présence qui est aussi une pleine empathie. Pleine présence, pleine conscience et pleine empathie.

13 Janvier – 19h Enseignement : L’éthique (Action et discipline) – Serge Limare

Le premier apprentissage de la voie d’éveil est la discipline. Le deuxième est l’expérience profonde, le troisième est l’apprentissage de la compréhension.

La discipline est discipline de vie. On entend par là cultiver les circonstances propices à l’entrainement à la présence, qui sont propices à l’attention sans saisie. La discipline de vie cultive des comportements sains et évite les comportements malsains. Ce n’est pas confessionnel. La notion de bon, de mauvais, de sain, de malsain, ne vient pas de commandements divins, de commandements humains, d’arguments d’autorité quels qu’ils soient. Bon ou mauvais sont à envisager dans une perspective thérapeutique, une perspective médicale.

16 Décembre – 19h Enseignement : Les quatre notions fondamentales – Philippe Vernerey

Les préliminaires généraux à l’enseignement sont des préliminaires fondamentaux dans les différents yanas : hinayana, mahayana, vajrayana. Ce sont ce que l’on nomme les quatre notions fondamentales qui transforment, renversent, révolutionnent notre mentalité. Révolution, conversion, renversement sont à comprendre dans le sens de « transformer sa mentalité », en la faisant passer d’une attitude d’attachement à une condition de liberté.

  • La précieuse existence humaine libre et qualifiée
  • L’impermanence et la mort
  • Les actes et leurs fruits (le karma)
  • Le samsâra et ses défauts

18 Novembre – 19 h Enseignement : La thérapie sacrée (Les quatre nobles réalités) – Philippe Vernerey

Les quatre nobles réalités

Ce que le Bouddha  nous énonce est une approche thérapeutique. Le Bouddha n’a pas enseigné une vérité, il n’a pas prêché « croyez ceci » ou « croyez cela », ou « j’ai découvert LA vérité ». Son approche est thérapeutique : « soignez la vie ». Son propos est de soigner la vie, de soigner ce que nous sommes, de soigner l’esprit, de prendre soin de ce que nous sommes et de nous amener à la guérison. Nous sommes dans une situation, au départ, malade.  Quelle est notre maladie ? C’est la souffrance, ou le mal-être ; en sanscrit duhkha

  • La réalité de la souffrance
  • L’origine de la souffrance
  • la possible libération de la souffrance
  • Et le chemin qui y conduit

14 Octobre – 19 h Soirée d’enseignement avec Lama Samten sur le thème : Ethique et spiritualité universelles

Lorsque nous parlons d’éthique et de spiritualité universelles, il ne s’agit pas d’exposer une nouvelle spiritualité, mais plutôt de mettre en évidence le dénominateur commun éthique et spirituel qui habite toutes les traditions authentiques. Ce dénominateur commun est le lieu de leur unité, le cœur battant qui anime la diversité de leurs expressions.

Ce fond commun peut être nommé « tradition universelle », « enseignement universel », « dharma universel », expression de la « philosophia perennis ». Comme il est présent dans toutes les traditions saines, le mettre en évidence permet de le promouvoir, afin que tous puissent le partager dans une intelligence commune.

Toute tradition s’établissant dans l’intelligence de base peut ensuite respecter les particularités des voies différentes de la sienne et même apprécier leur diversité comme une des richesses de l’humanité.